Le détail qui tue
Spotted - Dans un article non moins fourni et assez complet sur la personnalisation de l'accouchement du Webzine du Conseil national de l'Ordre des médecins (1), une merveilleuse infographie expose le chiffre (assez effarant) de 32,6 % d'extractions pour les voies basses, avec pour illustration une… ventouse à chiottes.
La ventouse étant l'instrument le plus utilisé, il n'existait sans doute pas meilleure image pour représenter un instrument obstétrical (et l’image que s’en fait la profession).
Enfin… le plus utilisé ? Pour mémoire et dans les faits (Source Enquête périnatale 2016), la ventouse est employée dans 49.8% des cas contre 50.2% en cumulé pour les spatules (22.6%) et le forceps (27.6%).
C'est sûr que c'est plus soft et moins invasif, présenté comme le fait l'article du CNOM.
Pourtant, l'extraction instrumentale a été identifiée dans 23 études comme facteur de risque du stress post-traumatique (2), en plus d'être un facteur de risque de traumatismes périnéaux (3). Une extraction difficile pouvant mener à la renonciation de toute grossesse ultérieure (4).
C'est vrai que c'est drôle.
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(1) https://tinyurl.com/yckwu73b
(2) https://doi.org/10.1016/j.wombi.2017.12.003
(3) Recommandations extractions du CNGOF : L’extraction instrumentale augmente significativement le risque de déchirures périnéales sévères (3e et 4e degré) par rapport à la voie basse spontanée (grade B). L’extraction instrumentale et la présence de déchirures périnéales sévères majorent les risques de douleurs périnéales, de dyspareunie et de troubles sexuels du post-partum par rapport à la voie basse spontanée (grade C).
(4) Recommandations extractions du CNGOF : Il semble qu’une extraction instrumentale difficile puisse être à l’origine de séquelles psychologiques pouvant faire renoncer à une autre grossesse (grade C).