La césarienne, un soin palliatif

Publié le par Betty B.


Elle a accouché par voie basse après une première césarienne. Victoire ! Mais à quel prix. Pas de bol, elle est tombée dans la case - douleurs névralgiques dans les reins très sévères dès le prétravail(*). Une lordose prononcée du rachis,  que la vendeuse de vêtements a vu tout de suite - "Vous êtes très cambrée" -, mais pas le médecin, pourtant informé d'un antécédent de rachitisme et ayant vu une petite déformation du bassin sur la radio.  C'est déjà pas de la tarte quand on est libre de ses mouvements, mais clouée sur le dos - qui aggrave la cambrure - , avec le monitoring en plus - qui aggrave les pressions -, adieu la valise. Voyage gratuit en enfer, merci les protocoles.  Quelque temps plus tard elle dit à son gynobs sa façon de penser. Croyez-vous qu'il ait été désolé ?… Eh bien oui, en vrai. Que croyez-vous qu'il en a conclu ? "Si vous avez un troisième enfant je vous programmerais une césarienne".

Il n'a rien compris au film non plus ! Ce n'est pas ça qu'elle lui demandait. Cette femme là s'est dit que si jamais il y avait un troisième enfant, ce serait liberté totale de mouvement, pas de ceinture élastique, accompagnement humain tout du long, massages ou bains chauds, n'importe où ailleurs que dans ces fichues usines à bébés. Et la péri ?!  lui direz-vous. "Ca n'a pas servi à grand-chose" !

(*) La péridurale ralentissant le travail, elle n'est en général pas posée avant que le col ne soit dilaté à 2 à 4 cm d'ouverture. Donc pour les femmes qui ont des douleurs dures bien avant, bernique. Voilà ce que la sage-femme ne vous avait pas dit en cours de préparation, ni l'anesthésiste en consultation.
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