Faites comme si je n'étais pas là
(Secret de 2006)
Une jeune femme raconte :
"Lors de mon premier accouchement j'étais pleine de confiance vis a vis de l'équipe médicale... Le travail avançait bien, mais on me dit : "Bientôt vous allez énormément souffrir". Donc je prends la péridurale, confiante comme je vous dis ! Evidemment le travail s'arrête, donc on augmente le syntocinon(*). Lors de l'expulsion, après 5mn seulement de poussées la sage-femme sans me prévenir va chercher le gynéco de garde. Il arrive, et sans m'expliquer quoi que ce soit demande les forceps. Je demande alors : "Quoi ?? Pourquoi ??". Pas de réponse... La SF apporte les forceps. Réaction du gynéco : "Mais ils sont mort ces forceps ! Ils sont montés à l'envers ! C'est pas grave on y va!". Vous imaginez ma stupéfaction, et ma peur !!! D'autant plus que je ne saurais que bien plus tard pourquoi on a décidé d'utiliser les forceps : ma puce regardait les étoiles(**). Personne n'a daigné répondre à mes questions sur le moment ! Je n'ai jamais réussi à digérer ! "
Mais ma bonne dame, c'est que si on surprenait un soignant en train de parler à un amas de protéïnes décervelé il serait interné en psychiatrie d'office. Finalement il leur manque une machine dans les maternités : un genre de matrix à brancher sur le cerveau des femmes en couche dès leur arrivée.
(*) La péridurale ralentit l'intensité et/ou la fréquence des contractions. Pour compenser il est fréquent d'injecter de l'ocytocine de synthèse par perfusion. Le travail n'est alors plus contrôlé en interne par le cerveau reptilien mais en externe par les soignants.
(**) La présentation par la face est en effet une situation délicate. D'après l'OMS la façon de résoudre la difficulté dépend des situations et ne fait pas forcément intervenir les forceps dans tous les cas, surtout montés à l'envers !